Violnce et nature humaine
Est-il possible de s’attaquer plus profondément au problème de la violence en la résolvant à sa source en chacun de nous? Peut-on déraciner la violence du cœur de l’homme ou bien est-elle indéracinable, parce que l’homme est violent par nature ? Ce n’est évidemment pas la même chose de dire que l’homme porte en lui – pour des raisons qu’il faut éclaircir – des germes de violence et de dire qu’il est mauvais par nature.
En quel sens peut-on dire que l’homme est par nature violent ? Faut-il nécessairement invoquer l'inconscient pour expliquer la violence? Ou bien faut-il donner de la violence une explication avant tout biologique? La violence n'est-elle pas avant tout un comportement liée à des motivations avant tout psychologiques ? Et de quel pouvoir conscient disposons-nous pour la résoudre?
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A. Violence, frustration et pulsions
Certes, la réponse à cette question suppose que l’on s’oriente d'abord vers ce que peuvent nous expliquer la biologie et la psychologie. Or il est tout à fait intéressant de noter que le problème de la violence reçoit par exemple chez Freud une double interprétation qui ramène à l'ambiguïté que nous venons de signaler. (texte)
1) Dans la première topique de Freud, la violence est expliquée à partir de la théorie du refoulement. Si les conflits psychiques sont liés à l’affrontement entre la volonté consciente et les tendances inconscientes, le fait de refouler un désir dans l’inconscient