Vittore carpaccio
Tableau d'une beauté et d'une intensité à couper le souffle, dense et mystérieuse. La pièce est immense, vide bien que pleine. Pleine d'objets (et peints de quelle manière !), pleine de la lumière qui entre par la fenêtre de droite et qui laisse des ombres partout, pleine de silence et de révélation, d'écriture(s) aussi.
Saint Augustin est en train d'écrire la vie de Saint Jérôme dont il entend alors la voix et qui lui annonce la mort proche et la promesse du Paradis. Et l'incroyable, c'est qu'au point fort de cet espace, (le sujet du tableau est dehors) il y a un petit chien qui regarde.
Quoi ? L'homme qui écrit et qui écoute ?
C'est un bichon maltais. Il s'est placé dans le rai de lumière.
Que dit ce chien ? Que nous fait-il penser ?
Il nous oblige à prendre du recul face à la scène et à l'évènement (la voix que l'on n'entend pas et qui pénètre avec la lumière).
Une fois qu'on l'a repéré, on ne voit plus que lui dans