Vivre
On trouve peu d’éléments, dans la presse ou sur la toile, permettant de se faire une idée d’une crise qui se résume pour le moment à une impression diffuse. Il est vrai qu’en ces temps de pré-campagne municipale, la moindre observation, la plus douce critique passe pour un engagement politique pour ou contre la majorité locale.
Les quelques analyses émanant des chercheurs, de la Chambre de Commerce de Paris mais aussi des réflexions du Medef ou de l’Institut Gabriel Péri (Fondation du Parti communiste) aboutissent pourtant à des conclusions étonnamment convergentes sur l’atonie générale de la région et la dégradation de ses fondamentaux économiques et sociaux. Mais ce diagnostic ne donne pas lieu au débat qu’il mériterait.
Il faut remercier François Ascher de mettre les pieds dans le plat, quand il lance que « Paris est aujourd’hui ringard », dans une livraison récente de la revue Pouvoirs Locaux. La formule est violente et peut blesser des équipes politiques qui ont le sentiment d’avoir « mouillé la chemise » pour faire progresser et moderniser l’agglomération. Il est vrai que le problème dépasse très largement les frontières de la capitale, qu’il s’étend à l’ensemble de l’Île-de-France et qu’il ne date pas de l’élection de Bertrand Delanoë, comme on le verra. Il est vrai aussi qu’aux yeux des agences de rating, la signature parisienne est aujourd’hui l’une des plus sûres du monde, que les écuries d’Augias ont été nettoyées, que, comme nous le disent les instituts de sondage, la population parisienne, pourtant traditionnellement conservatrice, soutiendrait massivement la politique municipale. La Région, de son côté, a su prendre la