Vivre.
Est –il pensable, ou non, de décider de mettre fin à sa vie ? Doit-on défendre cette idée, en être neutre, ou au contraire, la refuser totalement ?
Il faut toujours analyser tous les points de vue, sans quoi on perd la richesse de plusieurs avis.
Alors voilà. Le pour. Et le contre.
Seuls les personnes ayant déjà été malheureuses, véritablement malheureuses, trouveront un sens à mes mots ; les autres ressentiront peut être quelque chose en elles, mais très peu, comparé à l’écho du vécu.
Quand on est triste, vraiment triste, c’est comme si chaque chose n’avait plus de couleur. Ni odeur, ni saveur, ni quoi que ce soit qui puisse être agréable. Les sens qui font de nous des êtres vivants, nous deviennent presque absents. Le monde, tout entier, devient un immense territoire fade, noir et blanc, sans le plus petit intérêt. C’est les premières étapes.
Puis entrent en jeu les sentiments.
Alors qu’avant, on connaissait la joie, la satisfaction, le plaisir ou l’amour, on se voit soudainement écrasé par trois puissances incroyables.
La détresse, le désespoir et la solitude.
Si les deux premières peuvent être confondues, il est pourtant primordial de les différencier.
Selon les raisons de la tristesse, on pourra aussi ressentir de la colère, voir, très souvent, carrément de la haine.
Aucun malheur ne peut en surpasser un autre ; seules les causes de ce malheur peuvent être graduées.
Bon.
Imaginons maintenant, un désespoir si fort, si prenant, que l’on commence à penser à ce que beaucoup d’Hommes se refusent à regarder, ou craignent, bien souvent :
La mort.
Etre mal, au point de vouloir mettre un point final.
Pour les amoureux de la vie, cela peut paraître tout à fait impensable, ou même stupide.
Mais alors pour les autres ; c’est sans doute la plus belle lumière que le monde comporte encore.
Le dernier espoir.
C’est comme s’endormir, après des jours et des jours de travail. S’endormir, enfin, sans avoir le devoir de se lever demain.
C’est la