Voies d’exécution
La prison pour dette a existé jusqu’en 1863. On a ensuite saisit les biens, puis on a restreint cela, en disant certains biens insaisissables.
La saisir va s’opérer par l’intermédiaire d’un huissier qui va pouvoir utiliser la force publique, celle-ci est en réalité à la disposition de l’exécutif et non pas du judiciaire. Le judiciaire va donner un ordre d’exécuter à la force publique, mais celle-ci dépend d’une hiérarchie qui n’est pas la hiérarchie judiciaire. Le commissaire de police qui va procéder avec l’huissier à la saisie est sous les ordres de l’exécutif. Ce commissaire à sa propre logique dans l’exécution, par exemple il ne faut pas que l’exécution trouble trop l’ordre public. On a ici un conflit entre l’imperium judiciaire qui va imposer de faire quelque chose à un élément de la force publique qui est la mission de l’exécutif. Ainsi une expulsion pourra être suspendue par le préfet.
Ce n’est donc pas une matière mécanique, il y a des conflits d’intérêts, des conflits de normes.
D’un point de vue de théorie juridique, la matière est souvent au croisement de plusieurs disciplines. On y trouve de la procédure civile, du droit substantiel ou encore les procédures collectives et le surendettement. Les règles de surendettement vont venir croiser les règles d’exécution de jugement pour les aménager, voire les paralyser, de même que les règles de procédure collectives.
La matière est règlementée de manière récente, la matière est restée longtemps dans une complexité de langage et de détails procéduraux. La loi du 9 juillet 1991 a réformé les procédures civiles d’exécution mobilière en rénovant le système des saisies. Pour les saisies immobilières, celles-ci étaient dépassées et complexes, il y a eu une refonte dans l’ordonnance du 7 avril 2006 et le décret du 27 juillet 2007.
Le législateur s’est mis en tête de faire un code des procédures civiles d’exécution, il vient d’être promulgué en 19 décembre 2011. C’est une codification à