Volatire femme soyez soumises à vos maris
Voltaire, philosophe des Lumières, s’est trouvé sur tous les fronts de la contestation (intolérance, torture, guerre, esclavage). Dans l’extrait de « Femmes, soyez soumises à vos maris » que nous allons étudier, il aborde la question de l’inégalité des femmes vis à vis des hommes et de la dépendance des femmes à l’égard de leurs maris. L’extrait proposé rapporte le dialogue entre un abbé et une femme de l’aristocratie, la Maréchale de Grancey, en colère contre une phrase qu’elle a lue dans les Epîtres de Saint- Paul : « Femmes, soyez soumises à vos maris ». Elle expose sa propre vision de la femme et blâme les hommes. Dans un premier temps, nous verrons qu’elle adopte un langage vif et libéré ; puis nous analyserons la manière dont elle cherche à convaincre son interlocuteur ; enfin, nous expliquerons comment elle utilise toutes les ressources du langage pour persuader.
I/ Une femme de caractère, au langage vif et libéré
a) Une parole vive :
Beaucoup de question qui ne laisse pas le temps à l’abbé de réagir
Phrases nominales qui traduisent son emportement
Exclamations et interjections qui traduisent son indignation
Langage imagé qui révéle l’indignation chez le lecteur
- « menton couvert d’un vilain poil rude …qu’il faut tondre de fort près » détail physique caricaturé
- Description de la princesse allemande : multiplication des verbes d’action qui fait penser à un mouvement incessant
Conversation imaginaire « sans qu’on vienne me dire encore : obéissez »
b) Une parole libérée :
La Maréchale dit tout ce qu’elle pense, sans se soucier des convenances et du savoir- vivre. Elle apparaît comme une femme de caractère :
Evocation des réalités crues de la vie :
- La grossesse « maladie de neuf mois qui quelque fois est mortelle
- L’accouchement « mettre au jour avec de très grandes douleurs un enfant »
- Les règles « des incommodités très désagréables
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