Voltaire, candide chapitre 12
I) Une scène de siège
1. La scène se passe lors d’un épisode de guerre :
Champ lexical de la guerre : « petit fort » (l.2 et 5), « vingt soldats » (l.3), « Azof fut mis à feu et à sang » (l.4), « les ennemis » (l.5), « nous prendre par famine » (l.5).
Cadre spatio-temporel : lors d’un épisode de guerre, à Azof, sur les Palus-Méotides (ancien nom donné à la mer d’Azof).
Personnages : l’Aga (général en chef), 20 soldats, 2 eunuques (homme châtré qui gardait les femmes dans les harems), la vieille et le sérail (harem), l’iman (chef religieux musulman) et les 20 janissaires (garde du Sultan constituée par des prisonniers chrétiens).
Intrigue : les vingt janissaires ne veulent pas se rendre. Le siège a duré suffisamment de temps pour que toutes les réserves de nourriture soient épuisées : ils commencent par manger les eunuques, car ils sont inférieurs socialement, et pas considérés comme des hommes, puis, ont l’attention de manger les femmes.
2. La scène est racontée par une femme :
Cet extrait est une pause narrative, un récit enchâssé (une mise en abyme), les péripéties s’arrêtent lors des déplacements de personnages. Histoire de la vieille (chapitre XI/XII), puis suite des malheurs de la vieille :
« Je suis la fille d’Urbain X et de la princesse de Palestrine »
« à chacune de ces dames ; nous étions toutes à la mort ; il nous a dit à toutes de nous consoler »
3. Renversement de situation :
Les femmes prisonnières, assiégées, en partie mangées, seront libérées et, survivront seules aux hommes, soldats de métier :
« A peine les janissaires eurent-ils fait le repas…il ne réchappa pas un janissaire. » (l.18 et 19)
II) L’état du siège
1. L’ironie :
Forme du discours ; décalage satirique entre la gravité de la situation et la chair chèrement prélevée.
« L’aga, qui était un très galant homme…nous logea… ; il leur persuada de ne pas nous tuer tout à fait ; Coupez, dit-il, seulement