Voltaire, candide
Eléments d’introduction :
Voltaire consacre le chap.2 au fonctionnement quotidien de l’armée : enrôlement, entraînement des soldats, discipline, sanction… La guerre apparaît au chap.3 et met en valeur la fameuse description des deux armées. Candide va assister à la grande bataille entre le roi de France et le roi de Prusse, travestis respectivement en roi des Abares et roi des Bulgares.
Alors que ce texte apparaît comme un éloge de l’armée et du combat, l’ironie et le réalisme en font un violent réquisitoire contre la guerre.
I. Un discours apparemment favorable à la guerre.
Un registre épique au service de l’éloge.
Occurrences en relation avec le héros : « héroïque « (l. 11), « les héros » (l. 25), « quelques héros » (l. 20)
Verbes d’action « renverser (l.4), « ôter (l. 5), aller (l. 13), gagner (l. 15)…
Hyperboles chiffrées « six mille » (l. 4), « dix mille » (l. 6), « quelques milliers » (l. 8), « trentaine de mille » (l. 9)… + l’utilisation de pluriels + énumérations.
Une vision esthétique de la bataille. Une parade, une fête.
Termes laudatifs « beau, leste, brillant, ordonné » (l. 1) associés à l’intensif « si » de la première phrase.
Harmonie auditive : des instruments de musique associés au canon « trompettes, fifres, hautbois, tambour » et « canon » (l. 2, 3)
Un jeu de quilles ? « Les canons renversèrent » (l. 4) peu d’importance accordée à la vie humaine.
Justification de la guerre par diverses considérations
Morale : terme religieux « Te Deum » la religion est utilisée pour légitimer l’acte guerrier (l. 13)
Philosophique : le raisonnement accrédite la guerre, reprise d’un terme de la philosophie de Leibniz « la raison suffisante » (l. 7) « des effets et des causes » (l. 14) + expression « meilleur des mondes » (l. 6) formule de Pangloss.
Légale : « droit public » (l. 17) l’acte guerrier est une fois de