Voltaire et Beccaria
A partir de deux exposés sur Voltaire et Beccaria, nous allons pouvoir expliquer comment s’est exprimé au siècle des Lumières le désir d’une justice différente et plus humaine.
François-Marie Arouet dit Voltaire, écrivain et historien fut un moraliste et un défenseur acharné des droits de l’homme, de l’humanisme, d’une certaine idée de la liberté, de la justice et de la tolérance. Désirant une autre justice, il s’est exprimé durant toute sa vie à travers différents supports pour une justice plus humaine.
Tout d’abord, Voltaire dès son plus jeune âge a une profonde aversion pour le Jansénisme. Ses premières œuvres Œdipe ou la Henriade lui apportent beaucoup de succès très tôt et déjà se profile son combat contre l’oppression et l’obscurantisme.
En outre, son exil en Angleterre (pour éviter la prison) lui a fait découvrir « l’esprit anglais » et la tolérance religieuse. Plus tard, il n’aura de cesse de défendre « l’encyclopédie » contre la censure religieuse.
De fait, sa grande expérience dans la littérature va lui permettre de s’impliquer directement dans les affaires judiciaires. C’est seulement vers 1760 que Voltaire s’engage réellement dans la lutte contre le fanatisme et s’intéresse au sort des protestants condamnés, en particulier à François Rochette, pasteur et accusé d’hérésie pour avoir tenu une simple assemblée religieuse. Il tentera une petite action auprès du roi mais sans succès. Rochette est finalement condamné à mort.
En 1761, c’est aussi un autre procès qui poussera Voltaire à s’engager plus avant dans la lutte contre l’intolérance religieuse : l’affaire Calas. Plutôt timide dans l’affaire Rochette, Voltaire va tout mettre en œuvre pour obtenir la révision du procès Calas, son enquête basée sur des faits et non sur des rumeurs conclura que le père Calas, protestant, était innocent du meurtre de son fils qui voulait se convertir au catholicisme, religion d’état.
Il écrira « Quand les supérieurs font une injustice