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Le nom de Voltaire est l’un des symboles des Lumières, son nom reste attaché à son combat contre « l’infâme » nom qu’il donne au fanatisme religieux, et pour le progrès et la tolérance. De son imposante œuvre littéraire, on lit aujourd’hui essentiellement ses écrits « philosophiques » en prose que sont ses contes, romans philosophiques, ainsi que sa riche correspondance. Son théâtre et sa poésie épique, ses œuvres historiques qui firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres du XVIII siècle, sont aujourd’hui largement négligées ou ignorées. Voltaire est pourtant un véritable homme de théâtre : dramaturge prolixe (cinquante-deux pièces auxquelles s'ajoutent cinq fragments), critique vigilant autant qu'érudit, comédien insatiable, formateur et directeur d'acteurs exigeant, voire tyrannique et metteur en scène sans concession, Voltaire a toutes les qualités requises pour être qualifié, contrairement à nombre d'auteurs dramatiques de son temps, d'homme de théâtre au sens plein du terme. Il en résulte un large oubli de ce qui reste pourtant une des contributions majeures à la production comme à la vie théâtrale du XVIIIe siècle, que quelques metteurs en scène contemporains audacieux nous ont appris à ne pas considérer comme un théâtre-musée mais une œuvre d'une étonnante actualité.
La désaffection du théâtre de Voltaire aujourd'hui, comparé au succès qu'il a pu connaître en son temps, aussi bien en France que sur l'ensemble des scènes européennes, ne peut donc laisser indifférent, concernant le premier des auteurs dramatiques du siècle du théâtre, et un des auteurs pourtant les plus emblématiques du XVIIIe siècle. Nous envisagerons tout d’abord d’étudier l’influence de Voltaire dans le théâtre de son temps, notamment son influence sur