En 1764, est publié le Dictionnaire philosophique, œuvre de Voltaire dans laquelle il fait part de son scepticisme quant au régime politique français actuel, l'absolutisme, et promeut le nouveau système politique anglais basé sur le pouvoir parlementaire. En 1726, Voltaire se rend en Angleterre où il séjourne 2 années. Il y découvre un pays où le temps de la dictature de la monarchie absolue est révolue et prend connaissance du système politique anglais qui est fondé sur une philosophie que s'efforce de défendre Voltaire : la monarchie parlementaire. Dans son ouvrage, Voltaire met en avant l'équilibre politique entre le Parlement et le Roi qui voit ses pouvoirs limités. Il est à noter que Voltaire n'a jamais cessé de croire en la monarchie. Loin de lui est l'idée d'un système politique sans un roi. Mais il prône ce qu'il définit comme « un monarque éclairé ». L'émergence d'une justice non arbitraire, suite à la loi Habeas corpus mettant fin à l'arbitraire royal l' impressionne. En 1761,une famille à qui Voltaire apporte son appui est victime de l'arbitraire royal. Marc-Antoine Calas est assassiné. Son père, Jean Calas, protestant, est soupçonné de l'avoir tuer et est condamné à mort malgré l'absence de preuve contre lui. Voltaire est convaincu que celui-ci a été condamné uniquement pour cause de son orientation religieuse. En effet, il est protestant. La monarchie absolue est donc dotée d'un pouvoir démesuré. Le peuple est violé de ses droits, pillés de sa liberté de culte et d'opinion. La monarchie absolue exerce des pouvoirs législatifs, exécutifs, judiciaires sur son peuple et en usent comme bon lui semble. Ce protestant, en la personne de Jean Calas, qui périt pour sa foi sous un tout autre prétexte, est l'exemple même de l'intolérance dont fait preuve la monarchie absolue. Cette affaire entraîne la publication, en 1763, du Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas de Voltaire où celui-ci, par le biais de cet ouvrage, appelle à la