Voltaire symbole des lumires
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VOLTAIRE Symbole des Lumières), chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre « l’infâme » (il invente en 1759 le slogan « écrasons l’infâme » par lequel il termine ses lettres à ses intimes), nom qu’il donne au fanatisme religieux. Il n’en finit pas de dresser la liste des malheurs et des crimes qu’il engendre, et, pour lui, il ne peut y avoir de progrès de l’humanité et de la civilisation sans tolérance. Dans ce contexte, son grand ennemi est la religion chrétienne et l’Église catholique de son temps. Ses adversaires l’accuseront de saper les bases de la religion et par là même de la monarchie et de favoriser la dépravation des m' urs. À près de 70 ans, exilé loin de Paris dans son château de Ferney, il prend, seul, la défense des victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues célèbres (Calas, Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally) et met son immense notoriété auprès des élites éclairées de l’Europe des Lumières à leur service. C’est ce Voltaire-là, « l’homme aux Calas », le « don Quichotte des malheureux » que le peuple de Paris ovationne, à son retour dans la capitale en 1778. Il inaugure ainsi la figure de l’intellectuel engagé au service de la vérité, de la justice et de la liberté de penser. De son ' uvre littéraire, on lit aujourd'hui essentiellement ses écrits philosophiques en prose : contes et romans (Candide est son ouvrage le plus célèbre), lettres philosophiques, dictionnaire philosophique) et sa correspondance (40 000 lettres dont 15 000 retenues dans les 13 volumes de la Pléiade). Son théâtre (René Pomeau a estimé à deux millions de personnes l’affluence attirée par ses tragédies de son vivant[2]), ses poésies épiques, ses ' uvres historiques, qui firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au XVIIIe siècle, sont aujourd’hui largement négligées ou ignorées. Peu d’écrivains ont écrit en français mieux que Voltaire : sa phrase est courte, simple,