Voltaire
Il est néanmoins exilé deux fois en province en 1716 pour avoir écrit des poèmes satiriques contre le Régent, puis enfermé pendant 11 mois à la bastille de 1717 à 1718. Il prend un nouveau nom Voltaire, qui est l'anagramme d'Arouet le Jeune (la lettre U s'inscrivait V, et le J apparaissait en I). Il en ressort entouré de fidèles protecteurs qui apprécient ses œuvres, notamment son Œdipe qui remporte un très grand succès, et la Ligue, rebaptisée la Henriade, épopée à la gloire du roi qui lui a pardonné ses indélicatesses. (1723). C'est en tant que tragédien que la fortune lui sourit. En effet Voltaire entretient une jalousie, et une admiration, secrète pour le grand Corneille. Il se sert d'une traduction du Cid, parue en Espagne et rédigée par Juan-Baptista Diamante, en faisant croire que Corneille l'a plagiée. Ce n'est quau XIXème siècle qu'on apercevra de la supercherie quand on découvrit que l'auteur espagnol en question avait 10 ans lors de la première représentation du Cid!
Ses talents sont parfois contestés. Dans sa tragédie Nanine, son oreille laisse passer l'affreuse allitération en "n" : "Il n'est rien qie Nanine n'honore." (acte