voltaire
Les doses d’un héroïnomane lui coûtent environ 1000 francs par jour.
A Rio de Janeiro, les trafiquants de cocaïne ont pris le contrôle des favelas, appliquant leur loi à coups de rafales d’armes automatiques et tenant la police en respect.
Dans la capitale malienne, Bamako, des gamins à peine sortis des langes, mains tremblantes comme celles des vieillards, reniflent des solvants, volent, brisent tout ce qui est à leur portée. Excédée, la population exerce « sa » justice, directe et barbare : un litre d’essence, une allumette qui craque, et le corps de la victime se tord dans les flammes.
A Chicago, le ghetto du centre-ville, déserté par les forces de l’ordre, est devenu le terrain protégé de la drogue. Les bandes rivales, armes au poing, s’y affronte pour le contrôle du marché.
Les profits tirés du trafic mondial de stupéfiants s’élèvent, selon l’ONU, à 400 milliards de dollars par an. Ce qui représente près du double des revenus de l’industrie pharmaceutique ou environ dix fois le montant de l’aide publique au développement. 85 milliards sont « blanchis » chaque année sur les marchés financiers : 2à 5 % du produit intérieur brut mondial. La fortune accumulée par les trafiquants depuis dix ou quinze ans pourrait s’élever à plusieurs milliers de milliards de dollars. Et une fois encore l’environnement paie le prix fort : en Colombie pour chaque hectare de coca, 4 hectares de forêts sont détruits. Pour 1 hectare cultivé de marijuana, 1,5 hectare de forêt est détruit. La culture de la coca au Pérou, en Bolivie et en Colombie est responsable de 90% de la déforestation totale enregistrée par ces trois