Voltaire

682 mots 3 pages
Sur les textes du corpus: comment l'esclavage est-il dénoncé? Texte de l'Encyclopédie Article « Traite des nègres » de Jaucourt: il commence par une définition puis s'engage progressivement dans une argumentation (on ne reste pas que dans l'informatif) qui dénonce l'immoralité de l'esclavage (et du génocide des Indiens). Cette dénonciation s'accompagne d'un éloge du libéralisme économique: il faut laisser ces peuples exploiter leurs terres pour qu'ils s'émancipent en prospérant économiquement. On est ici davantage dans l'essai , dans lequel l'auteur engage fortement son opinion, que dans un article purement informatif. En même temps, on est dans le domaine du convaincre: on s'adresse à la raison du lecteur. Texte de Montesquieu dans L'Esprit des lois: a priori un texte raciste et esclavagiste. En réalité, on est dans l'ironie: Montesquieu énonce tous les « arguments » avancés par les esclavagistes (« arguments » économiques, religieux, racialistes, historiques...), en les caricaturant pour en montrer l'absurdité. Cette ironie est perceptible dans la formulation hypothétique du début (« si j'avais à soutenir...) qui introduit une prise de distance et par l'indignation de la fin. On est dans la persuasion (on joue sur le sourire) mais en même temps, le texte invite à un effort intellectuel: je dis quelque chose pour signifier l'inverse. Cette ironie n'a pas toujours été perçue par les lecteurs négligeants de Montesquieu: un journal (Actuel), dans les années 80, faisait sa publicité sur le racisme supposé des philosophes, en donnant comme exemple des citations de ce textes. Le genre est ici l'essai. L'ironie se joue à un autre niveau: multiplication des mots d'articulation logique (« donc, c'est pourquoi, etc.) alors que se développe un raisonnement absurde. Voltaire dans Candide choisit la fiction et l'apologue avec son nègre de Surinam. Efficacité de l'argumentation: c'est plus direct, on est confronté à la réalité de l'exclavage avec un personnage (même si ce

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