Voyage au bout de la nuit de céline
Céline, Louis-Ferdinand
1 PRÉSENTATION
Céline, Louis-Ferdinand (1894-1961), écrivain français, auteur du Voyage au bout de la nuit, qui, au travers de son œuvre nihiliste et épique, s’est révélé l’un des plus grands stylistes du xxe siècle.
2 LA CARRIÈRE MÉDICALE
Né à Courbevoie au sein d’une famille de petits commerçants, Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, fréquente tout gamin les rues de Paris, ce qui le conduit à totalement maîtriser le parler populaire.
Il effectue son service militaire à partir de 1912 et se retrouve très tôt sur le front de la Grande Guerre. Cette expérience de la « vacherie universelle » fait écho dans toute son œuvre à venir : blessé dès 1914, il devient un farouche pacifiste ; il exploite par ailleurs une pathétique image de lui-même, jeune recrue à la fois héroïque et victime. De retour à la vie civile, il hésite sur la voie à emprunter ; après un séjour à Londres, où il fréquente les milieux interlopes, et une tentative commerciale au Cameroun, il entreprend des études de médecine, couronnées par une thèse de doctorat sur Philippe-Ignace Semmelweis (1924), un hygiéniste incompris de tous. De 1924 à 1927, il effectue plusieurs missions en Afrique et en Amérique pour le service d’hygiène de la Société des Nations (SDN), un univers dont fait la satire sa pièce l’Église (1926, publiée en 1933). En France, fidèle à sa conception sociale de son métier, il travaille comme « médecin des pauvres » (1929) dans un dispensaire de Clichy.
3 UN SUCCÈS LITTÉRAIRE IMMÉDIAT
C’est sous le pseudonyme de Céline (prénom qu’il emprunte à sa grand-mère) qu’il publie, en 1932, Voyage au bout de la nuit. Le succès critique et public est immédiat ; l’ouvrage manque de peu le prix Goncourt mais est couronné par le Renaudot. En 1936, il publie Mort à crédit et, la même année, de retour d’Union soviétique, Mea culpa, livret où se fait jour, derrière sa dénonciation du régime communiste, son antisémitisme.
4 LES PAMPHLETS