Voyage au bout de la nuit
Page 8 : « L’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches et j’ai ma dignité moi ! »
Page 60 : « La meilleur chose à faire, n’est-ce pas, quand on est dans ce monde, c’est d’en sortir ? Fou ou pas, peur ou pas. »
Page 78 : « L’amour c’est comme l’alcool, plus on est impuissant et soûl et plus on se croit fort et malin, et sûr de ses droits. »
Page 78 : « Après tout, pourquoi il n’y aurait-il pas autant d’art possible dans la laideur que dans la beauté ? C’est un genre à cultiver voilà tout. »
Page 160 : « Ça serait pourtant pas si bête si il y aurait quelque chose pour distinguer les bons des méchants. »
Page 171 : « La poésie des tropiques me dégoutait. Mon regard, ma pensée sur ces ensembles me revenait comme du thon. On aura beau dire, ça sera toujours un pays pour les moustiques et les panthères. Chacun sa place. »
Page 175 : « Certainement, je devais tenir cette terreur de ma mère qui m’avait contaminé avec sa tradition : « On vole un œuf… Et puis un bœuf, et puis on finit par assassiner sa propre mère. »
Page 199 : « Alors c’est le vrai désespoir. Ce qui est pire c’est qu’on se demande comment le lendemain on trouvera assez de force pour continuer à faire ce qu’on a fait la veille et depuis déjà trop longtemps, où on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces milles projets qui n’aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l’accablante nécessité, tentative qui toujours avortent, et toute pour aller se convaincre une fois de plus que le destin est insurmontable, qu’il faut retomber au bas de la muraille, chaque soir, sous l’angoisse de ce lendemain, toujours plus précaire, plus sordide. »
P 2OO : « Et où aller dehors, je vous le demande, dès qu’on a plus en soi la somme suffisante de délire ? La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi.