Voyage dans a rebours de huysmans
1) L’art comme ailleurs
Querelle entre idéalisme & vérisme (véracité, vérité), Huysmans défend symbolistes et impressionnistes, même si impressionnistes défendent le plein air, plutôt que artistes qui se consacrent à la peinture historique et religieuse. Chap 5, p 141 : choix esthétiques sont directement associés à son rejet de la démocratie. Refus de la représentation humaine, refus de cette réalité bourgeoise. Les choix de Huysmans sont bien plus modernes : valorise un peintre comme Gustave Moreau, considéré comme un peintre littéraire. Comme Goya, qu’apprécie également des E, Moreau accorde une grande importance à l’imaginaire et au fantasme. Goya & Moreau sont donc bien des peintres de l’ailleurs. Ils incarnent le désir d’évasion de DE. Se projette dans le monde que lui dévoilent les œuvres. Devient ainsi Erode contemplant Salomé. [L’esthète fin de siècle, l’œuvre interdite (article de la revue romantique) M.F Melmoux-Montaubin : critique montre comment dans le roman la danse de Salomé est reproduite lorsque DE se lie avec la ventriloque]
2) L’ailleurs spatial : « En voyage »
Chap 11, p 247 « A quoi bon bouger quand on peut voyager si magnifiquement sur une chaise ». Personnage s’interroge ainsi au terme de son voyage manqué à Londres. Fauteuil à oreillettes dans lequel il est souvent représenté, apparait comme l’attribut paradoxal de ce héros qui prétend s’insurger contre la bourgeoisie. DE est insoumis, révolté contre la nature et la société, mais il n’est pas capable de projeter cette révolte au-delà de l’univers confiné de son domicile. A rebours a pour seul cadre ou presque la maison de Fontenay. DE associable, choisit cette demeure de façon à être le plus loin possible de la masse. Mais perce le mystère de l’établissement : otium/negocium. Aristocrate est dans passivité. Héros veille à ne pas trop s’éloigner de la capitale. (p.86)Dans son parti pris d’immobilisme, héros s’assimile a un anti-révolté. C’est bien ainsi que le