Voyez-vous les personnages de romans comme des « étrangers » que le romancier, qui les invite à sa table, vous ferait rencontrer et découvrir au fil des pages ?
Sujet : Voyez-vous les personnages de romans comme des « étrangers » que le romancier, qui les invite à sa table, vous ferait rencontrer et découvrir au fil des pages ?
Les personnages romanesques sont parfois considérés comme des étrangers, non pas parce qu’ils parviennent d’un pays ou d’un continent différent, mais bien par leurs actes et par leur caractéristiques.
La question qui nous vient alors, est, en quoi sont-ils différents des « personnes » réelles ? Dans son œuvre, le romancier et ses personnages, François Mauriac pense que la différence entre les personnages de romans et nous, apparait sur la façon de penser et d’agir : « Nos personnages raisonnent, ont des idées claires et distinctes, font exactement ce qu'ils veulent faire et agissent selon la logique, alors qu'en réalité l'inconscient est la part essentielle de notre être et que la plupart de nos actes ont des motifs qui nous échappent à nous-mêmes. »
On peut donc imaginer que tout au long du roman, l’auteur nous présente ces personnages, tel un ami qui nous présenterait sa famille. Mais quelles relations, le romancier et ses personnages, entretiennent-ils ?
Pour répondre le mieux possible, cette dissertation est axée sur deux parties : tout d’abord la relation du romancier et de ses personnages, puis le personnage principal au fil du temps.
Le romancier et ses personnages partagent certains liens, tout comme une famille. C’est pourquoi on utilise l’expression « invite à sa table », une image dans laquelle on imagine que l’auteur serait au bout de la table, et, d’un côté ses personnages, de l’autre côté, ses lecteurs. C’est ainsi que le romancier présenterait ses personnages à ses lecteurs. Le monde réel et le monde de l’auteur seraient alors confrontés, tout comme dans l’œuvre de Jean Giono, Noé, où l’auteur nous montre de quelle façon il écrivit son roman précédent, un Roi sans divertissement. On apprend alors, que Giono, installe, lorsqu’il