Le premier croisement [ailes vestigiales ; yeux rouges] x [ailes longues ; yeux bruns] qui donne 100% de Drosophiles [ailes longues ; yeux bruns] montre que pour le gène guidant la longueur de l’aile, l’allèle long est dominant et on le notera L alors que l’allèle vestigial est récessif et on le notera vg. En effet, les hybrides qui portent les deux caractères expriment le caractère long. Par le même raisonnement, on peut dire que pour le gène de la couleur des yeux, l’allèle brun est dominant et sera noté B et l’allèle rouge récessif et noté r. Comme l’énoncé précise que les deux gènes sont indépendants et donc portés par des chromosomes différents, ce premier croisement peut s’écrire de la façon suivante en ce qui concerne les génotypes vg/vg r/r x L/L B/B. La descendance aura donc comme génotype L/vg B/r donc double hétérozygote et de phénotype [L B] Le second croisement entre S1 et S2 aboutit à une descendance hétérogène une souche S1 pure de phénotype [ailes vestigiales ; yeux bruns], une souche S2 de phénotype [ailes longues ; yeux rouges]. On obtient : 50% [ailes vestigiales ; yeux bruns], 50% [ailes longues ; yeux bruns] et l’on nous demande de montrer que S2 est hétérozygote pour l’un des deux gènes. Nous raisonnerons par « l’absurde ». Si S2 était homozygote pour les deux gènes, son génotype serait L/L r/r. Comme S1 est de lignée pure et de génotype vg/vg B/B, les descendants auraient tous comme génotype unique L/vg B/r, le même qu’à l’issue du premier croisement et serait 100% de phénotype [L B], ce qui n’est pas le cas puisque seuls 50% des mouches montrent ce phénotype. L’hypothèse est donc réfutée et S2 ne peut être homozygote. On peut préciser qu’elle ne peut être hétérozygote pour la couleur des yeux puisque ses yeux sont rouge, ce qui est un phénotype récessif. C’est donc la couleur des ailes qui est hétérozygote chez S2 : les mouches S2 sont L/vg r/r. Ainsi 50% des mouches montrent-elles des ailes vestigiales.
Comment expliquer la diversité