Vérité kant constant
Constant
1) Si le devoir de vérité était pris au sens strict comme devoir absolu et inconditionné ne souffrant aucune exception, il rendrait toute société humaine impossible. Il y a des cas où le devoir commande de mentir, par humanité, par politesse, pour sauver une vie, pour éviter un plus grand mal.
2) Un devoir n’existe que là où existe un droit réciproque. Où il n’y a pas droit à la vérité, il n’y a pas non plus devoir de vérité.
3) Je ne dois la vérité qu’à celui qui la mérite, qui en est digne, qui me respecte et ne me nuit pas. À celui qui contrarie mon bonheur, je peux – voire dois – refuser la vérité. "Dire la vérité est un devoir. Qu’est-ce qu’un devoir ? L’idée de devoir est inséparable de celle de droits : un devoir est ce qui, dans un être, correspond aux droits d’un autre. Là où il n’y a pas de droits, il n’y a pas de devoirs. Dire la vérité n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité. Or nul homme n’a droit à la vérité qui nuit à autrui."s’il était pris d’une manière absolue et isolée, rendrait toute société impossible"
"certains hommes, étant donné leur intention de nuire, ne "méritent" pas qu'on leur dise la vérité."
"que l'on ne doit pas la vérité aux adversaires (tortionnaires, espions de la pensée, soutiens de l'Etat totalitaire): on est engagé contre eux dans un combat légitime, combat dans lequel le mensonge est lui-même une arme légitime"
Selon Constant, dire la vérité n’est pour moi un devoir qu’envers celui qui a droit, selon moi, à la vérité, c’est-à-dire celui qui ne s’oppose pas à mon bien. Tous n’ont donc pas également droit au vrai.
Kant
1) Par définition, un devoir moral est un impératif catégorique, inconditionné, absolu, qui vaut pour tous les cas sans exception, en vertu de la loi morale qu’énonce notre raison. La loi morale est une voix d’airain qui parle en nous a priori,