Walter benjamin
Né le 15 juillet 1892, Benjamin évoque sa jeunesse dans "Enfance berlinoise au XIXme siècle", il vécu dans une famille juive où l'on trouve des archéologues, des mathématiciens et des juristes. Son père était banquier puis devint antiquaire. A Berlin, il prit une part active au "Mouvement de jeunesse" antibourgeois et collabore à l'organe du mouvement "Le commencement" (der Anfang) et y publie ses premiers essais sous le pseudonyme d'Ardor.
Il suit des cours à l'Université de Berlin, puis de Fribourg, où il étudie la philosophie et la littérature. En été 1913, son père l'envoie à Paris et il en retirera une expérience inoubliable. Durant ses études, il s'intègre dans le mouvement des "Libres Etudiants" et en est élu le président. Une partie du discours qu'il prononça a cet occasion se retrouve dans l'essai "La vie des étudiants".
La première guerre mondiale est une lourde épreuve pour cette personne sensible, d'autant plus lourde qu'elle provoqua le suicide d'un couple d'amis: le poète Heinle et son amie Rika Seligsohn. Il cherchera à faire publier l'oeuvre de Heinle, sans succès. C'est pendant l'hiver 1914-1915 qu'il rédige son étude sur Hölderlin et en 1915 se lie d'amitié avec G. Scholem. Ce dernier consacrera un ouvrage à cette relation "Walter Benjamin, histoire d'une amitié". Cette confrontation avec la mystique juive laissera des traces dans une oeuvre constituée surtout de cours essais et d'articles ayant trait à la vie littéraire. Ses amitiés sont révélatrices du climat qui anime l'intelligentsia juive de la République de Weimar: Ernst Schoen, Alfred et Jula Cohn, Ernst Bloch... Il présente sa thèse de doctorat sous la direction de R. Herbertz: "le concept de critique d'art dans le romantisme allemand".
La période entre 192O et 193O fut marquée par un certain nombres de difficultés personnelles, familiales et matrimoniales, symptomatiques d'un mal-être qui faisait de W. Benjamin un être prédisposé à la solitude.
Son