Walter Schnapps
Les heures passent. Notre homme rêve tout d’abord de se constituer prisonnier. Cela serait la fin de ses soucis, mais les Français ne le fusilleront-ils pas ? Un jour passe, puis deux. La faim le fait sortir de sa cachette. Il rentre dans un château. Quand il apparaît dans la cuisine, à l'heure de déjeuner, tout le monde fuit. Walter Schnaffs s’assied, finit toutes les assiettes, puis s’endort tranquillement.
Il est fait prisonnier six heures plus tard. Il danse de joie dans sa cellule, puis il explique au baron du château sa situation. Celui-ci l'invite à rester, et Walter accepte.Le narrateur, intrigué par le fait que son ami René de Bourneval ne porte pas le même nom que ses frères, obtient de lui une confidence sur ses origines.
Sa mère, Mme de Courcils, était mariée à un gentilhomme de campagne, un rustre qui l’avait épousée pour son argent et qu'il trompait avec les servantes, les filles et les femmes de ses fermiers. Elle eut pourtant deux garçons de lui, qui ont, tout comme leur père, toujours considérés leur mère comme une espèce de bonne.
Mme de Courcils, de nature craintive, délicate et aimante, tomba amoureuse de M. de Bourneval. De cette union naît René, le seul fils qui l’aima et qu’elle aima.
René a dix huit ans quand sa mère meurt. Il est convoqué à la lecture du testament avec ses demi-frères, celui qu’il croit être son père, et M de Bourneval. Le notaire commence la lecture : Mme de Courcils règle ses comptes avec son mari et ses deux fils, elle n’a point été aimée, elle ne leur doit rien ; elle lègue toute sa fortune à son amant pour qu’il la transmette à leur fils René.
M. de Courcils insulte M. de