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En 1968, la classe ouvrière tchécoslovaque est expérimentée. Des conseils d'entreprise sont mis en place en 1945 ; mais à partir de 1948, les syndicats deviennent des courroies de transmission du parti communiste au pouvoir. Dans les années 1960, des réformes tendent à bouleverser l'organisation de l'économie du pays : les entreprises acquièrent une plus grande autonomie dans le cadre de la planification nationale. Une partie de l'appareil bureaucratique cherche à bloquer ces évolutions : les réformateurs tentent de s'appuyer sur les travailleurs, et promeuvent une plus forte participation de la classe ouvrière à l'économie.
En outre, les années 1960 sont celles d'une certaine libéralisation intellectuelle du régime. En 1966, une équipe d'intellectuels dirigés par Radovan Richta publie une étude intitulée La civilisation au carrefour, qui prône une transformation radicale de l'organisation économique, et la diminution du fossé entre dirigeants et dirigés. Il s'agit de promouvoir des modèles de gestion qui fassent appel à l'initiative humaine et qui s'appuient sur le développement de la qualification et de la formation.
En janvier 1968, le réformateur Alexandre Dubcek remplace, à la tête du Parti communiste tchécoslovaque, le stalinien Antonin Novotny . Il s'agit au départ d'une simple révolution de palais, mais la société civile s'engouffre dans la brèche et obtient l'abolition de la censure et la liberté d'expression. Une autre voie au socialisme semble se dessiner.
L'autogestion devient un thème de discussion dans les usines. En avril 1968, le PCT adopte un programme fondé sur l'autogestion de la propriété sociale. La base syndicale se mobilise et obtient