Le 28 octobre 2010 le site WikiLeaks, spécialisé dans la révélation d'informations confidentielles brutes, a dévoilé plus de 250 000 télégrammes diplomatiques émis par le gouvernement des Etats-Unis et le réseau des ambassades américaines. Cent vingt journalistes de cinq pays ont étudié les télégrammes. C’est la première fois qu’une telle coopération est mise en œuvre.
On y trouvera des documents sur le programme nucléaire iranien, liste secrète de sites sensibles, une relation étroite entre Poutine et Berlusconi, et beaucoup d'anecdotes ou de jugements sur Sarkozy, Berlusconi, Merkel ou Poutine ainsi que quelques secrets embarrassants pour quelques gouvernements…Après la diffusion par WikiLeaks de rapports militaires du Pentagone sur les guerres d'Afghanistan en juillet, puis d'Irak en octobre, cette fuite de câbles diplomatiques est un troisième revers pour l'administration américaine. Et il est, pour les Etats-Unis, beaucoup plus grave car il n'implique pas uniquement, cette fois, leur armée. C'est toute la diplomatie mondiale qui se trouve en partie dévoilée. Pour le quotidien britannique The Guardian, l'un des cinq à avoir eu accès aux documents avec The New York Times, Le Monde, El Pais et Der Spiegel, "la fuite des câbles américains déclenche une crise diplomatique mondiale". La force des révélations de WikiLeaks repose sur l’énorme somme de documents qui peuvent être mis à disposition du public en temps réel. Julien Assange se proclame lui-même « service de renseignement du peuple ».
Est-ce que les gouvernements peuvent légitimement censurer la diffusion d’informations qui leur déplaisent?
En tout cas l’Etat américain ne se gêne pas pour le faire et engage un véritable muselage politique sur tout ce qui touche de près ou de loin à Wikileaks
Mandat d’arrêt international d’Interpol contre son fondateur Julian Assange, au motif qu’il aurait agressé sexuellement une femme en Suède. Comment ne pas voir dans cette grotesque histoire la main de la CIA,