winnicott
L’ENFANT ET SA FAMILLE. DW. WINNICOTT. 1957.
1 La mère normalement dévouée et son bébé
1.1 Un homme se penche sur la maternité
• Pour commencer, je pense que vous serez soulagée d'apprendre que je n'ai pas l'intention de vous indiquer ce que vous devez faire. Je suis un homme et, par consé¬quent, je ne peux pas savoir réellement ce que c’est que de voir là, emmitouflé dans un berceau, un petit morceau de ma personne, un petit morceau de moi ayant une vie indépendante et pourtant dépendante et qui, peu à peu, devient une personne. Seule une femme peut vivre cette expérience. Et seule, peut-être, une femme peut la vivre en imagination lorsque, par malchance, l’expérience véritable fait défaut.
1.2 Apprendre à connaître votre bébé
1.3 Le principe vital chez le bébé
• Réjouissez-vous de tout cela pour vous. De plus, le plaisir que vous pouvez retirer de ce travail salis¬sant que constituent les soins du bébé s'avère avoir une importance vitale pour lui. Le bébé ne désire pas tant qu on lui donne un repas convenable à un moment convenable, que d'être nourri par quelqu'un qui aime le nourrir. Le bébé considère comme naturelles la douceur de ses vêtements et la bonne température de l'eau du bain. Il en va autrement du plaisir de la mère qui accompagne l'habillage et le bain du bébé. Si ces choses font plaisir, c'est pour lui comme le soleil qui se lève. Le plaisir de la mère doit être là, sinon tout est mort, sans utilité et mécanique.
• C’est maintenant que je peux faire comprendre clairement l’idée suivante : votre bébé ne dépend pas de vous pour ce qui est de sa croissance et de son développement. Un principe vital existe chez chaque bébé, une étincelle de vie. Cette poussée vers la vie, vers la croissance et le développement, fait partie du bébé.
1.4 L’allaitement du bébé
• Autrement dit, le seul fondement véritable de la relation d’un enfant avec son père et sa mère, avec les autres enfants et, en fin de compte, avec la