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Sommaire:
Introduction
I) Les fondements de la primauté du traité sur la loi postérieure
A. Les raisons qui ont fait que le Conseil d'Etat a opéré un revirement de jurisprudence
B. L'article 55 de la Constitution
II) Les effets de l'arrêt Nicolo sur le régime juridique des traités
A. Le contrôle par le juge administratif des conditions de ratification et de réciprocité
B. L'interprétation des traités par le juge
Conclusion [modifier] Les faits A l’occasion d’une protestation dirigée contre les résultats des élections européennes de juin 1989, M. Nicolo contestait la compatibilité de la loi du 7 juillet 1977 relative à l’élection des représentants de la France à l’Assemblée des communautés européennes avec les stipulations de l’article 227-1 du traité de Rome. Sur le fond, cette contestation ne soulevait pas de difficulté. Cependant le CE pouvait, sur le fondement de la jurisprudence qui avait prévalu jusque-là, répondre qu’il ne lui appartenait pas de se prononcer sur la compatibilité d’une loi postérieure à un traité mais il pouvait aussi, rejoignant ainsi la position adoptée en 1975 par le Conseil Constitutionnel puis par la Cour de Cassation, accepter de contrôler la