Introduction Baudelaire tente ici d'échapper au spleen grâce aux paradis artificiels. A la lecture du titre, on sait déjà ses tentatives vouées à l'échec et ce poème prend donc sa place dans "Spleen et Idéal" comme relevant de la tonalité du spleen. Du point de vue de la forme, on pourra noter l'utilisation très rare des heptasyllabes mélangées aux plus classiques alexandrins organisés en 4 quintils. La présence de la mort Le champs lexical de la mort est présent tout au long du texte. "Soleil couchant", "nébuleux", "noirs et mornes", "poison", "gouffres amers", "oubli", "vertige", "charriant", "la mort". On assiste ici à une progression depuis une morne tristesse jusqu'à la mort elle-même : on s'enfonce dans le spleen à mesure que l'on essaye d'y échapper. I. 1ère tentative : Le vin Ici prime la luxure, la beauté et le rêve. "Luxe", "miraculeux", "fabuleux", "or" .... Le vin amène alors des hallucinations. Hallucinations artistique avec la survenue de "portique fabuleux", allusion à l'art grec, et hallucinations colorées avec l'"or de sa vapeur rouge" dans un amalgame de matière : le solide avec l'aérien, l'or avec la vapeur. Première allusion à la mort et premier échec avec le "soleil couchant" déjà annoncé par le rouge de la vapeur alors que nous sommes en pleine vision miraculeuse. Apparement, l'effet du vin est positif mais une note sordide apparait en arrière plan. II. 2ème tentative : l'opium Ici c'est le champ lexical de l'agrandissement, "Agrandit", "illimité", "pas de borne", "au delà". L'opium est un extenseur de l'espace dans les trois dimensions : "Allonge" en longueur, "approfondit" et "agrandit" en volume. C'est un domaine de non-espace et de volupté, étiré à l'infini. Mais les plaisirs sont "mornes et noirs". La chute est brusque, bien plus terrible que celle du vin, à peine esquissée. On retombe ici brutalement dans le spleen. III. 3ème tentative : la femme