René char est né en 1907 à L’Isle-sur-la-Sorgue, dans une grande propriété propice aux jeux et aux découvertes poétiques. Ce village du Vaucluse, sa rivière, la Sorgue, sa vallée, ses habitants sont très présents dans l’œuvre du poète. Il ne quittera guère ce lieu où il vivra loin des modes et des mondanités, même s’il meurt à Paris en 1988. Ses lectures le forment : Plutarque, Villon, Racine, des romantiques allemands, Vigny, Nerval, Baudelaire… 1929 : publication de son premier recueil : Arsenal. Il s’ensuit une visite de Paul Eluard. Il adhère alors au mouvement surréaliste. Il va alors à Paris et il fait la connaissance d’André Breton, d’Aragon, de René Crevel. 1930 : avec Eluard et Breton, il publie Ralentir travauxIl participe activement au mouvement surréaliste pendant 4 ans : batailles, scandales, tracts… Il défend le film L’Âge D’Or contre l’extrême droite.Il participe à Le Surréalisme au service de la Révolution qui est une revue. Lorsque ses textes paraissent, ils sont accompagnés par des illustrations d’artiste du groupe : Dali pour Artine, Kandinsky pour Le marteau sans maître, un dessin de Picasso pour Dépendance de l’adieu.Mais il commence à prendre ses distances, pour se consacrer à ses propres préférences. Il lit alors Lautréamont, Rimbaud, les présocratiques et des alchimistes : il voit alors une mission poétique plus essentielle. De 1936 à 1946 il retourne en Provence et devient alors un poète engagé et résistant. En 1939 il est mobilisé en Alsace, puis en 1940 il est démobilisé et il rejoint les mouvements réfractaires et adhère à l’Armée Secrète sous le nom d’Alexandre. Puis il s’engage dans les FFC (Forces Françaises Combattantes) Il ne veut pas que ses œuvres soient publiées pendant le temps de la guerre. Il continue cependant à se consacrer à la poésie. Sa définition de celle-ci « la parole du plus haut silence. » Il écrit dans un carnet des pensées, des images, des comptes, des récits, tout ce qui donnera la matière d’un journal qui