Théâtre de Yasmina Reza

1) L’homme du hasard :

Jugement de goût :

Je trouve que le début est assez lent et il est un peu difficile de rentrer dans le jeu. Par contre, une fois que j’y étais, quelle jubilation dans ces dialogues silencieux ou parlant... Mais c’est le texte que j’ai le moins aimé !

Jugement de valeur :

Il s’agit ici d’un dialogue amoureux. On y a affaire à des « monologues dialogués », c’est-à-dire à des monologues qui n’ont que l’apparence de dialogues, par écrit, alors que ces derniers n’arrivent pas à se concrétiser. Au moment où le dialogue acquiert une certaine réalité, si fictionnelle qu’elle soit, la pièce s’achève. C’est au lecteur/spectateur donc d’interpréter le sens qu’il faut donner à ses « passerelles dialogiques » entre ces deux monologues parallèles.

2) Conversations après un enterrement :

Jugement de goût :

J’ai bien aimé le mélange du style caustique et mélancolique. J’ai trouvé que les dialogues sonnent juste et que l’auteur soigne ses personnages et les défend chacun jusque dans l’impasse, les liens se dévoilent peu à peu. J’ai été emportée, scène après scène, et j’ai eu parfois l’impression de faire partie de la famille.

Jugement de valeur :

Au centre des conversations, au point de modifier les rapports entre frères et sœur, cette présence va révéler les liens complexes, les secrètes complicités qui font le mystère des relations familiales.
Fragilisés par ce deuil, ils vont oser être enfin eux-mêmes, se confier et se laisser entraîner vers de profonds changements.
Aucun évènement extraordinaire, aucun bouleversement éclatant n’est présent dans cette pièce, mais un charme, une atmosphère en demi-teinte qui n’exclut ni les tensions ni les rires. C’est d’abord une histoire, l’histoire de la perte d’un être cher mais aussi du renouveau, d’une certaine libération. Après cette journée de deuil, chacun aura acquis une maturité nouvelle.

3) La Traversée de l’hiver :

Jugement de goût :

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