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Le 20 août 1857, Charles Baudelaire et son éditeur sont condamnés par la justice pour «outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs». Le procès des Fleurs du mal pose à nouveau, plus de cinquante ans après l’abolition de la censure par la Révolution française, la question des rapports de l’écrivain avec la liberté d’expression.
Chronologie du procès des fleurs du mal:
21 juin 1857:parution des Fleurs du mal, à Paris, éditées par Poulet-Malassis et
De Broise, à 1100 exemplaires
Juin-juillet 1857: une série d’articles de presse accusent Baudelaire d’immoralité
17 juillet 1857: le procureur général ordonne la saisie des exemplaires
20 août 1857: procès et condamnation des Fleurs du mal : l’auteur doit verser une amende de 300 francs, six poèmes sont retirés du recueil
1861: deuxième édition des Fleurs du mal, amputée des six poèmes condamnés mais augmentée de trente et un poèmes nouveaux
1866: publication à Bruxelles, par Poulet-Malassis, d’un recueil de poèmes de
Baudelaire, Les Épaves, contenant les poèmes interdits en France
6 mai 1866: condamnation des Épaves par le tribunal correctionnel de Lille
Sous le Second Empire, la justice engage régulièrement des poursuites contre les écrivains qu’elle accuse de publier des œuvres immorales. C’est ainsi qu’en 1853 les frères Goncourt sont poursuivis pour un article qui leur vaut d’être blâmés. Au début de l’année 1857, un procès est intenté à Gustave Flaubert pour son roman Madame Bovary. Flaubert est acquitté le 7 février. C'est dans ce contexte que paraissent Les fleurs du Mal de Baudelaire au mois de 1857, suscitant le déchaînement de la presse qui dénonce «de semblables monstruosités».
Le scandale des Fleur du Mal:
Les attaques des journalistes attirent l’attention de la justice sur un certain nombre de poèmes, considérés «comme un défi aux lois qui protègent la religion et la morale».Aux arguments de ceux qui incriminent quelques expressions ou