Non, je ne te regarde pas parce que tu es beau. Je te regarde dans l'espoir de glisser dans un lit avec toi. Je te regarde avec l'envie de toi. Je t'observe avec les yeux du désir. J'ai les mains qui tremblent, la sueur qui perle au coin des yeux. Non, tu ne me fais rien physiquement. Tout ça, c'est dans ma tête. J'ai les neurones qui s'agitent. Ca se secoue dans mon bocal. Oui, c'est platonique. Mais y'a mes yeux qui me trahissent. Je ne regarde pas ton corps, ça fait bien longtemps que j't'ai déshabillé. Je plonge dans ton âme, et bien sûr que tu ne m'aimes pas. Et pourtant, l'envie est là. Mes bras fébrile n'attendent de ça. Mes pupilles s'agitent, je rêve encore éveillée. Allez, viens. On ira embrasser les plafonds dorés, assis sur l'essoreuse. Titiller les chérubins roses et dodus, avec leurs airs d'innocents voyeurs. Puis même qu'on renversera les commodes vernies Louis XV. Ptêt même qu'on retournera la garde-robe. Pour toi, je tirerai le diable par la queue, malicieuse, un peu niaise. Oui, je ferais comme si j'étais plus bête encore, je jouerais les imbéciles heureuses. De toutes façons, tu seras à moi, alors, je m'en ficherai. Alors non, je ne te regarde pas parce que tu es beau. Je te regarde, parce que j'ai l'espoir qui me bouffe le bas-ventre. Parce que j'ai la chaleur qui me monte à la tête. Parce que j'aime m'accrocher aux rêves bancals.Alors, arrête de regarder cette fille.C'est moi qui t'aime, putain.
Mon cœur bat encore trop fort quand je te vois. J'ai encore ce sourire que j'avais au premier rendez-vous, quand je sais que je vais te croiser. Il y a toujours un détail autour de moi qui me rappelle tout ce qu'on a partagé et à quel point tu me manques, à quel point j'ai encore besoin de toi. J'ai encore cette envie d'avoir de tes nouvelles tous les jours mais chaque soir je m'endors en me disant qu'une fois de plus aujourd'hui je n'ai pas eu de tes nouvelles et que ce n'est pas aujourd'hui que tout va recommencer. Oui, j'ai envie que tout