Zadig de voltaire
D’après Longchamp, secrétaire de Voltaire, c’est au cours des soirées mondaines données à Sceaux, chez la duchesse du Maine, que l’idée d’écrire des contes inspire à Voltaire ce petit roman, qualifié aussi de conte philosophique, qui connaît plusieurs éditions à partir de 1747. Il s'est par ailleurs défendu d’en être l’auteur, le considérant comme une simple « couillonnerie » [réf. nécessaire].
Cette œuvre est inspirée d'un conte persan intitulé Voyages et aventures des trois princes de Serendip[1]. Cependant Zadig va plus loin que les trois princes de Serendip en ce sens qu'il utilise la science de son temps, un « profond et subtil discernement », pour parvenir à ses conclusions. Voltaire n'évoque pas le hasard mais parle d'une « bizarrerie de la providence » [2]. Il introduit également le suspense dans son récit, alors que dans la tradition du conte oriental le lecteur est averti dès le départ que les trois frères n'ont pas vu l'animal, ce qui renforce le raisonnement indiciaire de Zadig pour se rapprocher de la méthode scientifique.
Synthése : premières épreuves Chapitre I-IV
Une structure exemplaire
Ces quatre chapitres, qui ancrent le conte dans la fiction oriental, sont construits de façon symétrique. Les chapitres I et II proposent des épreuves amoureuses : au personnage de Sémire, fait écho celui d’Azora. Les chapitres III et IV placent Zadig face à la justice royale et inscrivent chacun une double scène de procès : procès pour avoir parlé, puis pour s’être tu (chap. III), procès pour blasphème, puis pour crime de lèse-majesté (chap. IV)
Enfin, ces chapitres adoptent un parcours identique : à la possibilité initiale de bonheur succède une épreuve, dont le héros sort certes vainqueur, mais qui le conduit à