zadig
Une étude de Jean-Luc. Les voyageurs Bernier, Tavernier et Anquetil du Perron, mais surtout l’orientaliste Galland, avec sa traduction des Mille et une Nuits, Pétys de la Croix avec ses Mille et un Jours avaient mis l’Orient à la mode en piquant la curiosité de leurs lecteurs par l’étrangeté de leurs récits, en les séduisant par les charmes de l’exotisme et de la sensualité. Pourtant cette vogue du conte ne peut à elle seule expliquer que Voltaire, être de raison qui dénonçait ce genre où s’étalaient l’invraisemblance et le mauvais goût, ait pu se résoudre à utiliser une telle forme littéraire pour publier Zadig, en 1747.
Un conte oriental en apparence extravagant
Un conte satirique
Un conte philosophique
Conclusion
Un conte oriental en apparence extravagant
Cette œuvre de Voltaire nous rapporte l’existence tumultueuse de Zadig, personnage de fiction. "Riche et jeune", doté d’une "figure aimable", "d’un esprit juste et modéré" et d’un "cœur sincère et noble", ce jeune homme croit naïvement pouvoir être heureux, mais une Providence capricieuse paraît s’acharner sur lui : quand il semble toucher à la félicité, un malheur survient qui le précipite dans la détresse, et inversement, une intervention extérieure lui permet de se tirer des pires situations. C’est ainsi qu’il est tour à tour trompé par des femmes inconstantes (chapitres I et II), condamné à être supplicié pour se voir promu premier ministre (ch. III à VII), puis vendu comme esclave en Égypte (ch. IX), menacé du bûcher (ch. XI), fait prisonnier par le brigand Arbogad (ch. XIV) pour finalement regagner sa patrie babylonienne en compagnie de la reine Astarté qu’il a lui-même libérée de l’esclavage (ch. XVI). Après des combats qui doivent désigner l’homme qui méritera d’épouser la reine, Zadig est déclaré vainqueur, mais, dernier