Zazie dans le métro

Le dédoublement de personnalité.

Zazie dans le métro est un roman de Raymond Queneau, paru en 1959. Premier roman populaire de Queneau, il met en scène une galerie de personnages pittoresques mais se veut aussi une réflexion philosophique sur l'identité et la vérité. On se demandera en quoi dans ce livre il y a une mise en question de la notion de l'identité. Nous allons montrer ici les dédoublement de personnalité des personnages. Dans une première partie nous verrons les soupçons de l'identité puis dans une seconde partie, le but recherché par l'auteur.

I : Des identités incertaines.

1 : Un roman au cœur des interrogations.

En effet tout au long de l'histoire il y a des scènes d'interrogatoires policiers comme pour mettre en avant que les identités des personnages sont soupçonneuses. Par exemple, page 67 « Madame pourrait-elle me dire quelle profession elle exerce ? » ou alors page 177 « Fais nous voir tes papiers ». Peu à peu les interrogatoires deviennent de plus en plus précis, notamment à la page 168 « Nom, prénom, date de naissance, numéro d'immatriculation, de la sécurité sociale, numéro de compte en banque, livret de caisse d'épargne... ». Certes, nous pouvons avoir des soupçons à l'égard des personnages car ils nous disent ce qu'ils veulent bien nous dévoiler c'est à dire peu de chose.

2 : Le règne du trouble.

Nous avons raison de se méfier de ce que les personnages peuvent dire, en effet certains ne font que changer de noms, comme le soi-disant « Pédro Surplus ». Il passe de « Pédro Surplus » page 60 à « Trouscaillon » page 109 puis à l'inspecteur « Bertin poirée » page 160. Pour continuer dans le chapitre 18 il s'attribue une dernière identité, celle de « Aroun Arachide ». Mais il n'y a pas que les noms qui soient objets de variations. Les choses aussi simples que le sexe ou la profession deviennent elles aussi un mystère. Marceline est appelé Marcel à la fin du livre, il est vrai qu'elle se déguise