Zazie dans le metro est t-il un roman ?
Zazie dans le métro écrit par Raymond Queneau raconte l’histoire d’une petite fille qui va passer 3 jours à Paris chez son oncle Gabriel. On se demandera en quoi l’œuvre de Queneau va bien au delà du roman ? Dans un premier temps, nous parlerons des caractéristiques du roman classique puis dans un second temps nous analyserons le combat réel de l’auteur à travers un monde utopique.
Le roman est une œuvre d’imagination constituée par un récit en prose d’une certaine longueur. L’intérêt est dans la narration d’aventures, d’étude de mœurs ou de caractères, d’analyse de sentiments ou de passions. Le roman est aussi une représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives. De ce fait, la structure de l’œuvre répond aux caractéristiques du roman classique. De par sa construction, un épisode temporel limité, une grève ; la durée qui renvoie à l’épique, l’itinéraire ; l’objectivité, l’auteur raconte ; la distribution des personnages, héros, personnages secondaires ; un milieu social et un décor. Enfin, une variété qui équilibre des procédés de narration qui sont le récit et le dialogue. De plus, la lecture cursive de cette œuvre a une certaine familiarité avec les textes d’Emile Zola comme Thérèse Raquin qui renvoie au naturalisme mais aussi Stendhal dans la Chartreuse de Parme où l’on voit la progression de Fabrice le héro tout au long du roman comme Zazie.
Cette œuvre comporte également plusieurs figures de constructions comme l’épique « Gibraltar aux anciens parapets » p22, la latine « la présentation d’un fromage morose par la servante revenue » p 75, la narrative « on, dit Gabriel, pourrait lui donner ». Cela pourrait entrainer une importante destruction du vocabulaire. On distingue aussi les temps grammaticaux, le présent épique « elle se tire » et le passé simple des grands romans « Gabriel extirpa de sa manche une pochette de soie mauve et s’en tamponna le tarin ».