Zazie dans le métro: tout un personnage

1129 mots 5 pages
1) Zazie, une « petite fille » ? Au sujet du choix du prénom de son héroïne, Raymond Queneau déclare dans une interview que c’est un clin d’œil aux « zazous » parisiens, ces jeunes gens de la fin de l’Occupation, dont les centres d’intérêt étaient du reste assez similaires à ceux de Zazie (surplus américains, blue-jeans, cafés). On peut noter le décalage entre cette époque et celle où se déroule le roman, la fin des années 50.
Ce prénom peut évoquer aussi le mot « zigzag », utilisé par l’auteur au moment de la fuite de Zazie à travers le marché aux puces, « Elle se jette dans la foule, se glisse entre les gens et les éventaires, file droit devant elle en zigzag », et motif repris plusieurs fois par Louis Malle dans son film, que ce soit dans la course-poursuite entre Zazie et Pedro-surplus, sur le carrelage du passage couvert, ou dans la trajectoire de la boule de billard.

Si Zazie se décrit elle-même comme une jeune fille, « Oh ! Pardon, je suis formée. », tous les autres personnages la considèrent comme une petite fille et utilisent pour la désigner ou s’adresser à elle les termes de « mouflette », « gamine », « mon enfant », « ma petite chérie », « la petite », « la petite fille », « une fillette » et « les gosses ».
Ce personnage n’est jamais décrit physiquement par le narrateur, en dehors d’une notation, « quoique vous soyez bien mince ». Psychologiquement non plus, que ce soit par la description du roman classique ou par le recours au monologue intérieur, sauf quand elle admire le « jeu » de Pedro-surplus, « au cinéma, on fait pas mieux, se disait Zazie » ou le sien propre, « Merde, ajouta-t-elle pour son compte avec sa petite voix intérieure, chsuis aussi bonne que Michèle Morgan dans La Dame aux camélias » .
Ce qui la caractérise, c’est son comportement et son langage, plutôt atypiques pour une petite fille. Insolente et délurée, elle met mal à l’aise Turandot, par ses « mon cul ! », puis Charles, par ses questions incessantes et obstinées sur

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