Zola et la jeunesse
Émile Zola, « Humanité, vérité, justice. L’Affaire Dreyfus. Lettre à la Jeunesse », Paris, 14 décembre 1897. Repris dans La Vérité en marche, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1901, pp. 39-52. Réédité par Philippe Oriol dans Émile Zola, J’accuse ! et autres textes sur l’affaire Dreyfus, Paris, Librio, 1998, pp. 47-54. 2 Anatole France, funérailles d’Émile Zola, 5 octobre 1902.
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Le Temps, 15 novembre 1897. « Le Syndicat » le 1er décembre 1897 et « Procès-Verbal » le 5 décembre. 5 Pierre Moulinier, La Naissance de l’étudiant moderne au XIXe siècle, Paris, Belin, « Histoire de l’éducation », 2002, p. 7. 6 « Lettre à la jeunesse », op. cit., p. 50. 7 Éric Cahm, « Pour et contre Zola, les étudiants de Paris en janvier 1898 », Bulletin de la société d’études jauresiennes, 1978, pp. 12-15 ou Isabelle Morzadec, Les Manifestations de rue à Paris à l’époque de l’affaire Dreyfus, mémoire de maîtrise sous la direction de Maurice Agulhon, université Paris I Panthéon-Sorbonne, 1985.
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pas publiquement sur l’Affaire pour la première fois avec ce brûlot délibérément scandaleux. Dès le 25 novembre 1897, il écrit un article pour Le Figaro où il fait l’éloge de « M. Scheurer-Kestner », le viceprésident du Sénat, dont les doutes sur la culpabilité de Dreyfus exprimés dans Le Temps3 venaient de relancer l’Affaire et de la replacer au centre de l’attention médiatique. Mais après deux autres articles4, Zola doit en effet renoncer à publier ses textes dreyfusards dans Le Figaro du fait des protestations des lecteurs de ce journal. Il choisit alors de les faire paraître en brochure. Le premier fascicule, la Lettre à la jeunesse, paraît chez Fasquelle le 14 décembre 1897. S’il choisit de s’adresser à cette catégorie de la population en particulier avant même de s’adresser à la nation tout entière – la Lettre à la France paraît