Zola - Germinal
Ce texte transmet à merveille l’implication de l’auteur dans son personnage : pour renforcer la force de son propos, il use du discours indirect libre. Par exemple, en milieux et fin de texte : « N’était-ce pas effroyable ? » ou encore « Oui ! Le travail demanderait des comptes au capital ». Mais ce discours est surtout narratif. Les paroles sont transmises comme faits : « En phrases rapides, il remontait au premier Maheu, il montrait toute cette famille usée à la mine », « il avait étudié les maladies des mineurs, il les faisait défiler toutes, avec des détails effrayants ». Ainsi, c’est le narrateur, l’auteur lui-même, qui exprime, à travers Étienne, une haine du salariat.
Le choix des mots n’est pas en reste, lui qui « n’avait jamais parlé si violemment ». Il met en relation les Maheu « affamé[s] » et ses camarades « crevant au fond de père en fils » avec les « grands seigneurs » qui «