Zola, j'accuse
Réponses aux questions de repérage.
1°) Le texte émane d'un énonciateur dont le « je » récurrent ouvre tous les paragraphes. Emile Zola, adressant une lettre ouverte au président de la République (1g. 39). Il définit sa prise de parole comme une « protestation enflammée » (lg. 35), ce que justifie la construction anaphorique de sa lettre.
3 points. 2°) Le ton polémique est instauré par l'anaphore « j’accuse » (1g. 1, 5- 8, 12, 16, 20- 23) renforcée par l'anaphore « s’être rendus complices » (1g. 5-9), le lexique dénonciateur « diabolique » (1g.1-2), « enquête scélérate » (1g. 13), « monstrueuse partialité » (1g. 14), « campagne abominable » (1g. 21-22), l'oxymore « crime juridique » (1g. 26), l’ironie (1g. 5-6, 15, 18-19).
4 points. La présentation graphique mime un réquisitoire récapitulant toutes les fautes de l'administration. 3°) Les accusations de Zola dénoncent successivement « l’erreur judiciaire » (1g. 2-11), la falsification de l’enquête (Ig. 12-15), les « rapports mensongers » des « experts en écritures » (1g. 16-17), la campagne de presse (1. 20-22), les jugements iniques des deux conseils de guerre (Ig. 23-26). Elles touchent essentiellement les officiers supérieurs, les médias, les juges militaires et mettent en cause l’armée et l'administration.
3 points.
Eléments de réponse aux questions d'interprétation :
1°) Le destinataire apparent du texte est le président de là République ; en réalité, Zola s'adresse à la France entière, comme l'indique la revendication de son acte (1g. 32-33). Enfin, il s'adresse aussi aux autorités judiciaires par la provocation finale (1g. 36-38).
3 points. 2°) L’engagement personnel de Zola se marque par des expressions qui soulignent la conscience de la portée de son acte, « je n’ignore pas » (1g. 27), « volontairement » (1g. 29) ; il s'exprime aussi dans la détermination à