1ère ES1

Séquence II : le personnage de roman

Entraînement à l’écrit du bac

A rendre sur copie le vendredi 17 janvier – délai de droit jusqu’au lundi 20 janvier

I Lire le corpus : manuel de la classe, pages 142-144

II Question sur corpus (ATTENTION : celle du manuel est inopérante ; à cause de l’emploi injustifié du mot « nature »)

Que rôle joue l’évocation de l’environnement dans le récit ?

III Commentaire

Vous ferez le commentaire littéraire du texte d’Emile Zola (Thérèse Raquin)

IV Textes du corpus

Texte A : Emile Zola, Thérèse Raquin (1867)

Thérèse Raquin s’est laissé marier à son cousin Camille. Mais elle fait la connaissance de Laurent, un ami de son mari, qui devient son amant et qui veut exercer une activité d’artiste peintre. Tous deux décident d’éliminer Camille. Ils passent à l’acte lors d’une promenade en bateau sur la Seine.

Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant.
En face, se dressait le grand massif rougeâtre des îles. Les deux rives, d’un brun sombre taché de gris, étaient comme deux larges bandes qui allaient se rejoindre à l’horizon. L’eau et le ciel semblaient coupé dans la même étoffe blanchâtre. Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne.
Les rayons pâlissent dans l’air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles. La campagne, brûlée par les rayons ardents de l’été, sent la mort venir avec les premiers vents froids. Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre.
Les promeneurs se taisaient. Assis au fond de la barque qui coulait avec l’eau, ils regardaient les dernières lueurs quitter les hautes branches. Ils approchaient des îles. Les grandes masses rougeâtres devenaient sombres ; tout le paysage se simplifiait dans le crépuscule ; la Seine, le ciel, les îles, les coteaux n’étaient plus que des taches brunes et grises qui s’effaçaient au milieu