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Les camps de prisonniers de guerre
Les camps pour soldats occidentaux (Stalag) et pour officiers (Oflag) étaient couverts par la convention de Genève et ne relevaient pas de cet univers concentrationnaire, même s'il existait des sections punitives pour les rebelles et les spécialistes de l'évasion. Ils recevaient l'aide de la Croix-Rouge et les colis des familles.
En revanche, l'URSS n'étant pas signataire de la Convention de Genève, les nazis pouvaient pratiquer un arbitraire total dans les camps de prisonniers soviétiques. La mortalité y était particulièrement forte au début de l'opération Barbarossa. L'historien de la Wehrmacht Omer Bartov estime que celle-ci exécuta sur place 600 000 prisonniers soviétiques au second semestre de 1941 et en laissa mourir de faim 1,4 million.
À partir de 1942-1943, le ministre Albert Speer entreprend l'utilisation massive des prisonniers soviétiques comme main-d'œuvre forcée. Mais leurs conditions de vie ne s'améliorent guère. Sur les 5,3 millions de prisonniers transférés en Allemagne, 3,3 millions périrent de typhus, de malnutrition délibérée et de traitements brutaux.
Certains prisonniers de guerre, par idéologie ou simplement pour survivre, s'engagent dans les forces auxiliaires du Reich : Russes de l'armée Vlassov, Indiens de