A finir
C'est le moment crépusculaire.
J'admire, assis sous un portail,
Ce reste de jour dont s'éclaire
La dernière heure du travail.
Dans les terres, de nuit baignées,
Je contemple, ému, les haillons
D'un vieillard qui jette à poignées
La moisson future aux sillons.
Sa haute silhouette noire
Domine les profonds labours.
On sent à quel point il doit croire
A la fuite utile des jours.
Il marche dans la plaine immense,
Va, vient, lance la graine au loin,
Rouvre sa main, et recommence,
Et je médite, obscur témoin,
Pendant que, déployant ses voiles,
L'ombre, où se mêle une rumeur,
Semble élargir jusqu'aux étoiles
Le geste auguste du semeur. Le poème que nous allons essayer de l’analyser est un poème de VICTOR HOGO intitulé « Saison des semailles, le soir ». Derrière cet extrait là, il raconte une évolution graduelle du regard et de l’attitude de l’auteur face au travail du semeur.
Avant d’entamer le sujet de ce poème proprement dit, il semble convenable et opportun d’étudier la structure formelle de poème ; celui-ci est composé de quatre strophes en octosyllabe, et il contient des rimes croisées [ABAB] .
Dans la première lecture, le thème du poème parait clair dans le titre tant qu’il réfère à la saison des semailles précisément dans l’heure de la fin du travail(le soir). On constate aussi qu’il y a un parallèle entre le titre ( qui compose d’une montée de six syllabe et d’une descente de deux) et la structure d’idées au niveau de poème.
S’agissant de contenu, dans le premier vers « c’est le moment crépusculaire » il s’agit d’une indication de temps, il vient de préciser le titre c’est-à-dire que la nuit n’est pas encore tombée.
« J’admire » évoque que le poète est immédiatement présent, ainsi l’expression « sous un portail » suggère l’idée de proche entre ce qui est physiquement ’’assis’’ et mentalement ’’j’admire’’, c’est l’intersection du l’intérieur du poète.