A New York de Leopold Sedar Senghor
Commentaire littéraire
I. La fascination de l'auteur pour cette ville
Personnification de la ville : le poème commence par une apostrophe : "New York !".
La ville est tutoyée "ta beauté", "tes yeux" ; aspect d'un corps humain : "sourire de givre", "muscles d'acier", "peau patinée" -> personnification, la ville paraît presque humaine.
"beauté" : premier mot qui décrit la ville "ta beauté" -> renvoie à la beauté des femmes new-yorkaise.
Apposition : ambiguïté entre la beauté de la ville et la beauté d'une femme "ces grandes filles" /(métonymie): mélioratif "d'or" pour blondes.
Champ lexical du froid: "métal bleu", "beauté froide" => le premier abord de la ville est froid, et impressionnant (anaphore) de "Si timide" montrant que le poète est impressionné par New York).
Champ lexical de la lumière : "or" (v1), "soleil" (v4), "lumière" (v5) = éblouissement du poète.
Puissance de New York : "Les gratte-ciel qui défient les cyclones" -> New York est capable de défier les forces de la nature. Orgueil de la ville qui défie la nature.
"D'abord" (ligne 1) laisse penser qu'il y aura un ensuite, donc ce mot annonce un changement qui aura lieu plus loin dans le poème. Ébloui par le choc du gigantisme, Senghor ressent un sentiment d'angoisse: "angoisse", "timide", sensation d'écrasement ("Levant les yeux").
L'étonnement et la fascination pour la ville cède la place à un sentiment négatif: "Mais".
II. La dénonciation de New York
La tendresse paraît exclue de la ville "métal", "froid", "acier".
La nature qui n'est plus dans la ville : " Quinze jours sans un puits ni pâturage» puits, pâturage: importants en Afrique.
Plus de contact humain, plus de tendresse, plus de vie dans cette ville. Absence d'éléments naturels : "éclipse de soleil", "sans un puits ni pâturage " (double négation): l'eau, la terre, le soleil y sont absents. La nature n'a pas sa place dans la ville et nous avons vu que dans la première partie du poème, la ville semblait