A new york
INTRODUCTION
-Auteur né au Sénégal en 1906 et mort en 2001.
Il fit d'excellentes études qui le conduisent de Dakar à Paris où il obtint une agrégation de grammaire à la Sorbonne.
Etudiant, il rencontre Aimé Césaire qui deviendra un autre écrivain célèbre, qui fera l'éloge de la civilisation noire et sera avec lui le co- fondateur de la négritude. Césaire fait surgir, en 1939, dans un grand poème, le Cahier d'un retour au pays natal, devenu depuis lors un classique majeur des littératures du monde noir, le mot « négritude », forgé pour redonner leur dignité à « ceux qui n'ont jamais rien inventé » et que l'esclavage ou la colonisation avaient rendus muets. C'e st une entreprise de réhabilitation des cultures noires qui réclament leurs indépendances vers les années 1930.
Devenu homme de lettre, il est aussi un homme politique. Il est président du Sénégal de 1960 à 1981.
-Ethiopiques : en forgeant ce néologisme pour en faire le titre du recueil de poèmes de sa maturité, publié en 1956, le Sénégalais Léopold Sédar Senghor (né en 1906) mettait en œuvre le métissage culturel dont il a si souvent fait l'apologie. Le mot « éthiopique » a manifestement une origine grecque : il est formé sur le mot aithiops, dont le sens littéral est « face brûlée, noir ». Son emploi en adjectif substantivé au pluriel évoque les Éthiopiques, le roman d'Héliodore (IIe ou IIIe siècle apr. J.-C.). Éthiopiques renvoie donc à l'héritage classique que l'agrégé-poète a toujours célébré. Mais par son sémantisme, ce titre met en avant la couleur noire, la « négritude », que les recueils antérieurs (Chants d'ombre, 1945 ; Hosties noires, 1948) avaient déjà glorifiée. Éthiopiques se situe au point de rencontre de l'Afrique et de l'Europe.
Le recueil rassemble dix-huit poèmes, assez divers d'inspiration et de forme, même s'ils sont unifiés par l'emploi systématique d'un type de verset ample, débordant souvent des limites de la ligne, devenu la