I/ Compréhension : 1) Le corbeau possède ce que le renard convoite. Par quels arguments ce dernier va-t-il le persuader d'ouvrir son bec ? Par quel terme désigne-t-on l'ensemble des procédés qui visent à persuader quelqu'un en le flattant ? 2) Quel "pouvoir" détient ici le corbeau ? 3) Comme dans toute fable, une "leçon" se dégage. Celle-ci est donnée par le renard, mais elle n'est pas gratuite. En échange de la "leçon", qu'obtient le renard ? 4) Que signifie "vaut bien" (v.16) ? Qui fixe ici les termes de l'échange ? L'échange est-il juste ? Y a-t-il vraiment un "échange" ? II/ Réflexion : 5) Quelles sont, selon vous, les conditions préalables qui rendent juste tout échange ? 6) Celui qui détient un pouvoir (politique, économique) ne tend-il pas à imposer ses conditions lors d'une relation d'échange ? Vous illustrerez votre réponse en faisant référence à des situations concrètes. Eléments de réponses : 1 et 2) Le corbeau possède ce que le renard convoite : un fromage ou plutôt un morceau de fromage, mais La Fontaine ne s'embarrasse pas de vraisemblance ! Nous verrons d'ailleurs pourquoi il est important que ce fromage soit entier... Dans la nature, les renards ne s'intéressent pas aux corbeaux (et ils ne leur parlent pas non plus !). Ce sont les êtres humains qui s'intéressent les uns aux autres. Vous savez que La Fontaine ne nous parle pas vraiment du comportement des animaux, mais de celui des hommes. La fable débute par le mot "maître" et ce n'est pas un hasard, car c'est justement de maîtrise qu'il va être question. Au début de la fable, ce n'est pas le renard qui est le "maître" de la situation, mais le corbeau ; il est doublement maître, par la situation spatiale dominante qu'il occupe ("sur un arbre perché"), inaccessible au renard. Il est le maître également dans la mesure où il possède quelque chose que le renard n'a pas et qu'il désire (il a ce dont le renard manque). Le renard a évalué en un clin d'oeil la