COMMENTAIRE : LE MAL, ARTHUR RIMBAUD

En 1870, A. Rimbaud n'a que dix-sept ans mais manifeste déjà sa révolte contre le monde qui l'entoure. On s'étonne cependant qu'un si jeune garçon donne à l'un de ses poèmes un titre aussi sérieux que « Le Mal », qui laisse attendre à une réflexion presque philosophique sur la destinée de l'homme. A cette époque, la guerre franco-prussienne fait des ravages er a donné un visage concret à ce « mal »: Rimbaud, au cours de ses fugues répétées, a traversé des campagnes dévastée par la guerre qu'il met en accusation dans « Le Dormeur du Val ». Dans « Le Mal », sonnet de structure traditionnelle, Rimbaud peint deux trbleaux en contraste, illustrations concrètes de ce « mal » : Le tableau violent d'un champ de bataille et celui, intimiste et feutré, d'une église de l'arrière. Le lecteur sent l'émotion d'un jeune poète révolté devant les misères de ce monde, et au delà de son engagement critique à l'égard de la société et de la religion.

I] Deux tableaux symétriques en opposition : le front et l'arrière, point et contrepoint Deux tableaux symétriques Le champ de bataille : un tableau d'extérieur, fort et violent, une épopée terrible L'église : Un tableau d'intérieur feutré et tout en nuances, une scène intimiste et sombre
II] Double énonciation, double conclusion La subjectivité d'un jeune poète : pitié pour les victimes des deux tableaux L'engagement et la révolte d'un jeune poète

Avec « Le Mal », Rimbaud s'inscrit dans la lignée des poètes engagés comme Hugo, qui mettent leur aptitude à peindre les mots pour combattre au service des causes humaine. Ici, la peinture est plus violente et accusatrice que dans « Le Dormeur du val » et témoigne de la variété de la palette du jeune poète qui a fait de la poésie « une arme chargée ed futur