A Une Heure Du Matin
- Poème en prose de Baudelaire dans lequel le poète s’érige en juge et de la société et de lui-même. A une heure du matin, c’est donc l’heure de la critique et de l’auto-critique (de la méditation, du recueillement, de l’examen de la conscience).
Le commentaire doit s’articuler autour de deux questions principales : Quelle(s) attitude(s) le poète adopte-t-il à l’égard de la foule et quelle est la conception baudelairienne de la création artistique (le tiraillement de l’artiste entre le Spleen et l’Idéal, entre la quête du Beau ou de la perfection et l'attirance pour la chute).
- Un bilan décevant :
- Dans la première partie du commentaire, il faut :
- insister sur le fait que la solitude ou plutôt la claustration représente l’un des thèmes nodaux dans la poésie baudelairienne.
- signaler que dans ce texte, il y a deux types de dialogue : un dialogue (fondé sur les mensonges et l’hypocrisie) entre le poète et les autres et un dialogue (sérieux) entre le poète et son âme.
- signaler aussi que la solitude, l’obscurité et le silence créent une ambiance singulière qui s’adapte parfaitement aux « mouvements lyriques de l'âme » du poète, « aux ondulations de [s]a rêverie » et « aux soubresauts de [s]a conscience » (la dédicace à Arsène Houssaye). En fait, c’est le poète lui-même qui essaie de créer cette ambiance pour échapper au rythme effréné de la vie urbaine et pour dresser le bilan d’une journée accablante (ce texte illustre en ce sens la notion de « poème de la claustration »).
- La volonté du poète de se couper du monde extérieur et de se recroqueviller sur lui-même est mise en lumière à travers :
* l’anaphore (la répétition de l’adverbe « enfin»).
* la métaphore : « un bain de ténèbres ».
* la restriction : « je ne souffrirais que par moi-même ». - Il faut mettre l’accent également sur l’attitude misanthropique (ironique, cynique) qu’adopte le poète envers les autres, lesquels l’acculent