A une passante de beaudelaire
LECTURE
Nous allons voir en quoi ce poème exprime un sentiment moderne, celui de ne rien pouvoir saisir ou retenir.
Nous verrons d’abord comment est caractérisée cette femme, comment elle apparait dans le poème puis nous verrons le retentissement de cette apparition fugitive dans l’esprit du poète.
I) L’apparition
Déjà d’après le titre, nous remarquons que le destinataire n’a pas de nom. Or dans la poésie amoureuse on s’adresse à la femme aimée qui est nommé. Ici non, car l’amour n’a même pas eu le temps d’avoir lieu, la femme n’a été qu’entrevu dans l’anonymat de la ville ou tout va trop vite.
Le contexte urbain de cette apparition est suggéré des le 1er vers : « la rue assourdissante autour de moi hurlait ». La rue est personnifié par le verbe hurler. Elle est assimilée à une sorte de monstre. Le poète est comme prisonnier de ce bruit. Ceci est suggéré par les allitérations des « s » des « r » qui font entendre un bruit.
Dans ce contexte arrive cette femme. On a l’impression au second vers de la voir s’approcher, grandir dans noter champ de vision. Cette apparition est suggérée par la longueur croissante des adjectifs apposés: « longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse ». L’effet étant renforcé par la diérèse majes/tueuse et fas/tueuse, on entend le mot tueuse dans cette diérèse ce qui prépare la fin du poème