A l'ouest rien de nouveau
Paragraphe argumenté sur le bombardement
Chapitre 6
Pour montrer la violence du front, le narrateur compare les hommes aux animaux lors des assauts ; il les compare à des « hommes-bêtes ». La raison semble être abolie et seuls les sentiments primaires sont en éveil. Il décrit parfois avec précision les dégâts atroces sur les corps et les mutilations insoutenables infligées aux hommes. Il s'attarde ainsi sur l'agonie d'un homme qui ne peut être secouru parce qu'il est sans doute allongé sur le ventre si bien qu'ils ne peuvent le repérer. Ce mourant appelle au secours puis sa voix et ses pleurs se transforment en une horrible plainte que les soldats subissent sans rien pouvoir faire. Sur cent cinquante hommes, seuls trente-deux hommes en reviennent vivants
5 Le narrateur se trouve au baraquement du camp de la Lande. Il garde des prisonniers russes.
Devant le spectacle de ces prisonniers il éprouve un sentiment de compassion (et le narrateur exclut la pitié) devant les souffrances endurées par eux : « Il est triste de voir leurs mouvements et leur façon de mendier un peu de nourriture » (p. 189), sentiment qui se transforme parfois en colère contre eux lorsqu'ils manifestent trop leur misère : « Parfois, à la vérité, quand ils sont trop misérables, on se met en fureur... » (p. 189).
Enfin et surtout, on peut affirmer que le narrateur fait l'expérience d'une fraternité dans la condition de soldat quelle que soit la nationalité : il se sent proche d'eux parce qu'il est comme eux : « C'est un ordre qui a fait de ces formes silencieuses nos ennemis ; un autre ordre pourrait maintenant faire d'elles nos amis. » (p.